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Poupouss and co
30 avril 2006

Mise à jour du 30-04-06 (2)

Parce que la naissance approchait à grands pas. Indis avait de belles formes, à présent, et ça me réjouissait de plus en plus. Moi qui avais un peu zappé le début de la grossesse, je ne cessais à présent de la regarder évoluer de jour en jour.
C'était mon petit bout qui se développait dans son ventre, là, sous mes yeux. Et c'était la femme de ma vie qui fournissait tout ce dont cet enfant avait besoin. Je me sentais totalement impuissant, mais malgré tout, je me sentais inclus, car Indis me faisait profiter de chaque instant, de chaque mouvement perçu.
J'avais peur aussi. Déjà. Je me tracassais pour mon bébé, je ne voulais pas qu'il lui arrive quelque chose, et même si j'avais confiance en la nature et en Indis, je ne pouvais m'empêcher de considérer les risques aussi.
Et puis, être papa, ça change une vie. Comment faudrait-il faire pour être un bon père, et rester un bon mari aussi? C'était la première fois, et je ne savais comment réagir. Mes émotions partaient dans tous les sens, j'étais fou de joie et mort de peur en même temps, tout était confus. Mais ça restait un des plus beaux moments de ma vie! J'allais avoir un bébé, une partie de moi, et une partie de ma moitié... c'était absolument magnifique.

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Et puis, enfin, ce grand moment, celui que nous attendions tous, avec énormément d'impatience, est arrivé. Indis s'est réveillé au beau milieu de la nuit, les premières contractions se faisaient ressentir. On est donc partis, non pas précipitamment, mais calmement vers l'hôpital le plus proche.
Dans la voiture, bien qu'Indis souffre par moment, on s'est regardés, et on a compris que ce soir, cette nuit, notre vie allait radicalement changer. Nous allions devenir parents, pour la première fois. Nous allions avoir cette responsabilité, mais aussi ce bonheur de chaque instant.
Ce petit être que j'avais d'abord exclu, puis aimé plus que tout, allait enfin venir nous montrer sa petite tête, il allait arriver dans ce monde bizarre et étrange qu'était celui des humains, mais il, ou elle, connaitrait enfin ceux qui l'attendent depuis 9 mois.
Arrivé à l'hôpital, tout a été très vite, et je n'ai pas eu le temps de réaliser ce qui se passait. On emmenait mon Indis ailleurs, on me demandait si je voulais assister à l'accouchement, tout le monde parlait, se précipitait...
Mais tout s'est bien passé. Indis a eu un courage que je n'aurai sans doute jamais, et elle m'a donné ce magnifique enfant, cette magnifique petite fille. Jamais je n'ai été aussi ému, voir ma fille, mon enfant, si petite et encore si fragile, dans les bras de sa maman, perdue, apeurée puis rassurée... ça m'a complètement retourné.

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Quelques jours après cette naissance, je me suis remis, mais j'étais aux anges. Toute la famille d'Indis est venue, ainsi que ma soeur, voir notre petite Alaël. J'étais tellement fier de montrer ma fille, je l'aimais déjà tellement, j'étais le plus heureux des pères.
J'avais peur de la prendre dans mes bras, elle était tellement petite, si fragile, j'aurais pu lui faire mal. Mais Indis me rassurait, et m'aidait. Il n'y a pas de doute, elle fera une bonne mère. Elle est si douce, si attentionnée.
La seule chose qui me manquait, bien sûr, c'était mes parents. J'aurais tellement aimé leur présenter leur petite-fille, la première. Ils seraient fiers de moi, j'en suis sûr, parce que fiers d'elle, il ne peut en être autrement.
Je me disais alors qu'ils étaient là, dans mon coeur, et qu'ils voyaient cette petite merveille, fruit de leur patience, de l'amour qu'ils m'ont porté durant toute leur vie. C'est grâce à eux que ma fille est là. Je leur en serai éternellement reconnaissant, c'est le cas de le dire.
Nous sommes rentrés à la maison avec Alaël, heureux comme jamais. Indis l'a installée dans le petit lit que nous avions acheté, et on s'est reposé. La vie n'est plus pareille à présent.

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Mais ma petite puce, je ne pouvais la laisser très longtemps seule dans son berceau, elle me manquait, alors je me baladais dans la maison avec elle dans les bras, et j'en profitais pour lui parler de mes parents.
Je sais très bien qu'elle est trop petite et qu'elle ne comprend pas un mot de ce que je lui raconte, et alors? Je voulais qu'elle sache, et elle saura, parce que ce n'est pas la dernière fois que je vais lui parler de ses grands parents. Même s'ils ne sont plus là, elle les connaîtra, grâce à moi, parce que je vais lui dire comment ils étaient, je vais lui dire ce qu'ils faisaient, quel était leur caractère, leurs qualités.
Elle les connaîtra comme s'ils étaient là.
Je faisais bien attention à elle, à bien la soutenir, bien la tenir, comme Indis m'avait montré. Mais j'avais tout de même encore peur de faire quelque chose de mal. Elle avait beau être ma fille, je n'arrivais pas à avoir pleine confiance en moi face à elle. Je l'aimais tellement que le moindre faux pas serait regretté à jamais.

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Indis, elle, n'avait pas peur du tout. Elle manipulait notre fille avec une grande agilité et extrêmement de douceur. On aurait dit qu'elle avait fait ça toute sa vie.
Elle était aussi gaga devant elle que moi, et ça me faisait bien rire. Je n'étais pas le seul à être en totale admiration devant un bébé de quelques mois.
Oui, cela faisait maintenant quelques mois que nous étions rentrés avec Alaël. Ce qui signifie que le départ se rapprochait aussi.
Tout doucement, nous nous préparions mentalement. Mais en réalité, nous ne savons pas si nous partons vraiment, puisque je n'ai toujours pas la réponse d'Oldwyn. Je savais qu'elle mettrait un certain temps à me répondre, mais là, ça commençait à presser. Je ne voulais pas partir en quatrième vitesse, mais je ne voulais pas non plus qu'Alaël soit trop grande, afin qu'elle s'adapte parfaitement à ce nouveau monde et qu'elle grandisse dedans, sans être arrachée à ses racines, comme nous l'avons été et le seront, Indis et moi.

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Alors j'ai pris les devants, j'ai décidé de téléphoner à ma soeur pour savoir ce qu'il en était. Il s'agissait tout de même de notre avenir à tous, et j'en avais marre de vivre dans l'incertitude. Là encore, j'avais un peu peur de la réponse que ma soeur pourrait me faire, mais si elle disait oui, alors nous partirions très bientôt.
- Oldwyn, c'est Mahtan, tu vas bien?
- Oui, et toi? Et ma petite nièce préférée?
- Tout le monde va bien.
- J'ai hâte de la revoir.
- Tu viens quand tu veux, tu le sais bien. Mais là, je voudrais te parler de quelque chose d'important.
- Le départ je suppose?
- Oui. Y as-tu réfléchi?
- Oui. J'en ai parlé à Cédric, nous avons beaucoup discuté.
- Et?
- Nous n'étions pas d'accord au départ, on n'était pas du tout du même avis, et c'était un peu embêtant, puisque nous voulons rester ensemble. Mais nous avons pris notre décision, et je comptais te le dire bientôt.
- Et cette décision est...?
- Oui, nous partons avec vous!
- Oui? Oh... Oldwyn!! Merci!!
- Tu n'as pas à me remercier, ce n'est pas une si mauvaise idée finalement, moi aussi je voudrais revoir ma terre natale, mon monde, pour me rappeler nos parents, ne jamais les oublier.
- Je te reconnais bien là. Et tu as tout compris, j'en suis ravi. Alors nous partirons très bientôt.
J'ai arrangé avec elle les derniers détails, puis nous nous sommes séparés. Cette décision était la plus belle que ma soeur ait pu prendre, et la première chose que j'ai fait, c'est de l'annoncer à Indis.

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Le jour du départ arrivé, à la tombée de la nuit, ma soeur et son fiancé, ou celui destiné à le devenir tout du moins, sont arrivés.
Je n'ai pas très bien compris l'accoutrement de ce dernier, à mon avis, il a peut-être pas bien compris où nous allons exactement, mais sa toge d'étudiant, il la mettra de côté chez nous.
Tout avait été réglé, dans les moindres détails, de la maison aux meubles, en passant par la voiture et l'explication aux patrons.
Nous nous sommes réunis pour un dernier repas dans ce monde de mortels. C'était notre dernière soirée en tant qu'êtres destinés à mourir.
Nous avons profité au maximum de cette soirée, à quatre, sans ceux que nous allions quitter à jamais. Les adieux avaient été faits, puis refaits il y a de cela quelques heures. Nous étions prêts, un voyage plus qu'extraordinaire nous attendait. Nous partions vers un lieu inconnu pour plus de la moitié d'entre nous, un lieu qui serait celui de notre avenir à tous.

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Ce soir, nous partions vers l'éternité. Et il était temps d'y aller.
Pendant qu'Indis, Oldwyn et Cédric bavardaient en m'attendant, je fis un dernier tour de la maison, accompagné de ma fille. Jamais plus je ne verrais cet endroit, jamais plus je n'y reviendrais. Cet endroit, d'abord conçu pour accueillir notre bonheur, notre vie de couple puis de parents, allait devenir le lieu des souvenirs pour ceux que nous laissions derrière nous.
Après ce dernier tour, les dernières images gravées dans ma tête, pour ma fille et pour moi, je donnai le départ.
- Il est temps d'y aller. Il fait nuit maintenant.
- Allons-y alors, dit Oldwyn.
Elle connaissait le chemin, ça ne lui faisait pas peur. Mais je m'inquiétais pour les deux autres.
- Vous êtes prêts?
- Oui.
- Oui.
- Sûrs?
Ils hochèrent la tête tous les deux. Je voyais dans les yeux d'Indis un peu de tristesse, mais aussi de la confiance. Confiance qu'elle me donnait entièrement.
- Allons-y...

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Nous nous sommes alors dirigés vers cet horizon qui semblait infini. Nous allions irrémédiablement vers l'éternité, vers l'infini, vers une autre vie.
Je l'avais rêvé souvent ce voyage. J'avais souvent imaginé retourner auprès des miens. Bien que ce lieu me soit familier, ça me faisait peur, à moi aussi. La guerre était-elle finie? Ceux que j'aimais, et que j'avais du abandonner, étaient-ils encore en vie? Qu'étais devenue Finwë, mon premier amour?
C'est la tête pleine de questions, submergé de sentiments et d'émotions, que je me dirigeai pour rejoindre là-bas, au loin, la forêt de Neldoreth...

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Commentaires
A
Je me suis vraiment attachée a tes personnages...<br /> <br /> C'est triste que ce soit déjà la fin.Je te félicite, je pense que c'est la meilleure histoire sims que j'ai lue.<br /> <br /> Même si je mets ce commentaire 7ans plus tard, cela veut dire que ce récit aura duré longtemps.<br /> <br /> Merci pour ce merveilleux récit qui m'a mis les larmes aux yeux.<br /> <br /> Du fond du coeur.
S
Que dire, Poupouss, que les autres n'aient déjà dit ! Alors, je vais me répéter : plus je te connais et plus j'aime ce que je découvre. Ta grande sensibilité, d'abord, qui te permets de trouver toujours le ton juste lorsque tu décris les chagrins et les regrets de Mahtan, ton sens de l'humour que j'adore. J'ai rit avec lui et j'ai eu le cœur serré lorsque tu as décrit ce qu'il éprouvait après la mort de son père. Je me suis plongée dans cette histoire, impatiente d'arriver à la conclusion ; maintenant, je suis frustrée qu'elle soit terminée (Mahtan va me manquer) mais je suis sûre d'une chose : je vais la relire !<br /> Quant à la fin, pour moi elle n'est pas totalement heureuse : Mahtan va retrouver les siens en compagnie de sa sœur, c'est sûr, mais que c'est triste pour la mère et le frère d'Indis ! C'est ce que j'ai ressenti en la lisant et qui m'a touchée une fois de plus.<br /> Je sais qu'il t'est difficile de nous en donner une suite, malheureusement, aussi j'ai hâte de découvrir ta prochaine histoire.<br /> Maintenant, si j'osais te donner un conseil : prends bien ton temps pour nous livrer un autre petit bijou et ne te laisse pas envahir par certain(e)s de tes fans qui prennent sur ton sommeil pour profiter de ta présence, en particulier une certaine sangsue assoiffée de ton réel talent d'écriture !<br /> Bisous<br /> Sam
P
Merci les filles! Ce qu'ils sont gentils vos commentaires dites! Je ne sais plus où me mettre, mais ça me touche d'autant plus que j'ai beaucoup aimé faire cette histoire et que par moments, elle me manque!<br /> Alors c'est moi qui vous remercie vraiment.<br /> Poupouss
T
Voila, j'ai tout lu... Je suis passé du rire...aux larmes ! Ben voui, c'est que je suis émotive moâ !!! Et ta fin, elle est si émouvante ! Est-ce que chacun de nous serait capable de tout quitter, nos proches, ceux que l'on aime, même si c'est pour y gagner l'éternité, est-ce que l'on en serait capable ? Je ne sais pas, vraiment...<br /> Magnifique histoire, j'ai adorée, vraiment, elle m'a touché... Merci à toi pour ce moment d'intense bonheur... Merci vraiment, merci beaucoup !
C
Que dire? les mots ne me viennet pas pour exprimer comment je trouve ton histoire. Sublime, originale, magnifique... Dommage que se soit finie. On la dévore sans même se rendre compte, c'est très bien écris, vraiment, je te dis un très grand BRAVO .
Poupouss and co
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