Mise à jour du 10-02-06 (3)

- Gar...? Sophie! Tu as l'air... heu...
- Sportive? Oui je sais! C'est aussi pour faire bonne impression devant l'elfe!
- Heu... oui si tu veux. Mais tu sais qu'il a un prénom?
- Ben oui mais c'est tellement tordu que je ne m'en rappelle jamais!
- C'est quand même pas compliqué! Mah-tan!!
- Et t'en connais beaucoup toi des comme ça?
- Non, mais ce n'est pas non plus comme s'il s'appelait Shtuviniugabi!
- Heu... quoi? Mais d'où tu sors des trucs pareils?
- Laisse tomber. Bref, si tu continues comme ça, tu vas le vexer.
- Parce que ce qu'il pense t'intéresse toi maintenant? L'intello de service qui s'intéresse plus aux livres qu'aux personnes pense à ce que les autres pourraient ressentir?
- Ce n'est pas parce que j'aime les livres que je n'ai pas de coeur, contrairement à toi, ce n'est pas incompatible. Tu m'énerves avec tes préjugés à la con. Je m'en vais, et continue à faire l'asperge sautée tant que ça te chante, mais moi je te dis que t'as l'air débile!

Le lendemain, les deux soeurs n'avaient pas encore fini de se disputer. Carole préparait le petit déjeuner losrque Sophie la rejoint dans la cuisine. Comme d'habitude, j'ai tout entendu! J'adore être un elfe!
- Tiens, déjà levée? C'est pas dans tes habitudes d'être debout si tôt, t'es malade Sophie?
- Ah ah... Tu me laisses vivre sans surveiller tout ce que je fais s'il te plaît?
- Bien bien... je vois que tu es encore d'excellente humeur!
- T'en as pas marre de... Mais??

- Je rêve??
- Quoi encore Sophie?
- C'est... c'est MES fringues! Tu m'as piqué mes fringues?!
- Ben je te les ai emprunté quoi, je vais pas te les bouffer.
- Mais ce sont MES vêtements! Tu m'as même pas demandé!
- En fait, ce qu'il y a Sophie, c'est que tu es égoïste! Pourquoi je ne pourrais pas être jolie moi aussi? Pourquoi je ne pourrais pas être heureuse aussi et prendre soin de moi sans que tu m'emmerdes pendant trois jours? On est soeurs, j'ai pas la peste non plus! Si vraiment tu veux pas me prêter tes vêtements, très bien, je vais te les rendre. Mais tu pourrais avoir un peu plus de considération pour moi. Je ne suis rien de plus qu'un bouche trou pour toi? J'ai l'impression d'être un animal de compagnie que tu caresses dans le sens du poil seulement quand ça t'arrange! On ne me prend pas pour me jeter quand on n'a plus besoin de moi. Peut-être que certains garçons acceptent que tu les traites de la sorte, mais moi ça suffit, j'en ai marre. Alors à partir de maintenant, je veux bien te considérer autrement si tu en fais de même et si tu acceptes enfin que je sois ta soeur!
- T'as bouffé du lion aujourd'hui?
- Tu vois! C'est toujours pareil! Jamais moyen que tu prennes quelque chose sérieusement. J'en ai marre Sophie, et c'est sérieux! Soit ça change, soit je m'en vais. Ou plutôt non, soit c'est toi qui t'en vas!
- Bon, bon, calme-toi. Garde-les ces vêtements, c'est pas grave.
- Tu vas faire des efforts?
- Je...
C'est à ce moment-là que le téléphone a sonné. Comme je savais que Sophie allait se précipiter dessus, je n'ai même pas pris la peine de me lever.

Mais à ma grande surprise, c'est Carole qui a décroché. Et apparemment, c'était pour moi, mais délicate comme elle est, et puisqu'elle ne sait pas que je ne dors plus et que j'ai tout entendu, elle a répondu que je n'étais pas là.
Je ne sais pas qui c'était, peut-être ma soeur, elle est capable de me sonner pour me remercier de la soirée d'hier. Ben oui, je ne suis pas encore capable de comprendre ce que dit la personne à l'autre bout du fil. J'ai l'ouïe fine, mais tout de même!

Puis quand je me suis levé, après un certain temps à émerger du sommeil dans lequel j'avais replongé une fois la maison vide, je suis parti aux cours. La journée ne fût pas passionnante, je connaissais déjà tout ce qui a été dit aujourd'hui. Une journée de perdue, j'aurais pu faire autre chose. Mais là, c'est fini pour aujourd'hui.
Et vous savez sur qui je tombe en rentrant? Enfin ce n'est pas tellement qui qui importe. C'est surtout ce qu'elle fait! Carole est en train de jouer à la console!!! Y a pas à dire, elle a fumé la moquette ces temps-ci!
- Carole? Tu joues à la console maintenant?
- Ah heu...
Elle était prête à arrêter et à filer dans sa chambre. Mais cette fois, ça ne passe pas!
- Je peux jouer avec toi? J'adore quand on joue à plusieurs, c'est vachement plus cool.
- Oh... heu... eh ben... oui.
YES! J'y suis enfin!!
- On va voir si ta réputation te précède ou pas!
- Quelle réputation? demanda-t-elle intriguée.
- Je ne sais pas, celle d'une fille qui ne joue pas souvent!

Vous savez, l'autre fois, je vous avais dit... enfin non je ne vous avais rien dit, mais il me semblait bien que j'avais vu un changement. Eh bien j'avais vu juste! Elle s'est maquillée! Vous croyez que c'est pour moi? Je pense que, en toute modestie, oui, c'est pour moi! J'avoue, je suis flatté. Mais en même temps ça me fait peur toute cette histoire. Parce que franchement, même si elle s'avérait super sympa, cette Carole, moi je n'ai pas envie d'une copine comme elle. C'est vrai. Elle est peut-être sympa, mais question prise de tête, franchement, c'est trop pour moi. J'ai pas envie d'avoir une copine qui passe plus de temps la tête coincée entre deux pages plutôt que sur mon épaule.
Enfin bref, apprenons d'abord à la connaître, on verra après pour le reste.
- Alors comme ça tu joues en cachette?
- Oh non, je ne joue pas en cachette! C'est la première fois. Je suis désolée, je ne savais pas que je ne pou...
- Mais tu peux! Aucun problème, tout ce qui est ici est pour tout le monde tant qu'on en prend soin. Prête à recevoir une raclée?
C'est à ce moment-là qu'elle m'a étonné. J'ai vu son petit sourire en coin, et elle m'a dit: "La raclée, c'est à toi qu'elle est réservée!".

On est alors parti dans notre délire tous les deux, jamais je ne l'aurais crue comme ça! C'est qu'elle se défendait bien la fille! Nom d'un elfe, je ne vais pas me laisser battre! Je suis peut-être galant, mais y a des limites les amis!
Au bout d'une heure et demi de jeux, elle s'avoua enfin vaincue. Mais je vous jure que ce ne fût pas de la tarte!
- Eh ben, je ne savais pas que tu jouais comme ça! Bravo, tu t'es bien défendue!
- Evite moi les compliments bidons s'il te plaît!
- Mais c'est pas bidon!! C'est sincère! Et puis on a enfin eu l'occasion de se parler un peu plus.
- Oui... Oh, j'ai oublié de te dire! Quelqu'un a téléphoné pour toi ce matin. Comme tu dormais, je me suis dit que peut-être, tu voulais dormir, enfin continuer à dormir, je n'ai pas osé te réveiller comme tu es rentré tard et puis je n'ai pas osé entrer dans ta chambre, je ne savais pas si tu...
- Respire!! Et dis-moi simplement qui a sonné, ça me suffira.
- Une certaine Indis.
Aïe!
- Oh... Indis. Tu es sûre?
- Ou.. oui.
- Bon, merci. Ca te dérange si je passe un coup de fil... seul?
- Non, je m'en vais.
- Merci.

J'ai composé le numéro d'Indis, et je vous avoue que je n'étais pas tout fier. Les jambes en coton, ça existe!
- Indis? C'est Mahtan.
- Ah Mahtan, ça va?
- Oui, ça va. Tu as essayé de me joindre?
- Oui, je voulais... te voir. Je voulais t'inviter à venir à ma résidence.
- Mais heu...
- Si tu ne veux pas, je comprendrai, mais on pourrait simplement se voir en amis non? Et essayer de réparer les erreurs... mes erreurs. Non?
Qu'est-ce qu'on répond à ça hein?
- Heu... oui, pourquoi pas.
Que voulez-vous que je fasse, je l'aime!
Alors on s'est arrangé pour se voir, et j'y suis allé.

Ca a mal commencé. Elle m'a embrassé! Alors, deux sentiments se sont mélangés: "mais qu'est-ce qu'elle fout, elle avait dit en toute amitié, et elle me saute dessus, on peut vraiment pas lui faire confiance!!" et "waouw, ça faisait tellement longtemps que j'attendais ça! Ca m'a manqué, elle m'a manqué, elle est là près de moi et elle m'embrasse...". Vous voulez vraiment savoir? Y avait plus du deuxième que du premier! Je sais, je sais, je sais! C'est pas bien, je me fais pigeonné... mais allez résister à ça!